ARTISTES

Cette rubrique a pour but de présenter des artistes ayant un fort rapport avec Bugeat, qui ont un talent reconnu.

Cette rubrique ne demande qu'à être complétée, et toute information pour compenser un manque est la bienvenue


PEINTRES

Régine VERGONZANNE, alias ERVER

Jean, le père de Régine a été clerc de notaire chez Philippe CHABROL à Bugeat, et sa mère Berthe était le 8 ème enfant de la fratrie PENICHOU. Régine habite Alès, et possède une maison à Bugeat, rue du pont des rochers.

Peintre autodidacte, née peu après la seconde guerre mondiale, de parents artistes, (père musicien, mère aquarelliste), Erver (Régine Vergonzanne) débute très tôt le dessin (encre et pastel) et la peinture (aquarelle et huile). Ses créations de jeunesse tendent vers le figuratif jusqu'au jour où son frère, professeur d'allemand, lui fait découvrir Gustav Klimt dont elle apprécie l'évolution. L'abstrait géométrique très coloré de Paul Klee la séduit également. Mais ce sont surtout les oeuvres de Maria-Elena Vieira Da Silva puis de Zao Wou-Ki et aussi de Salvador Dali qui décident de l'orientation abstraite de sa peinture.


Le minéral, le végétal, les mystères de l'univers ont toujours été les principales sources de son inspiration. Peu à peu, elle s'éloigne du dessiné et se laisse aller à l'aléatoire du geste, pour mieux transcrire les émotions imprévues. Ainsi se rapproche-t-elle du courant européen de l'Abstraction Lyrique au coeur de l'Art Informel.

Sur le plan technique, Erver utilise essentiellement la peinture à l'huile, les pigments naturels (sans produits synthétiques) ce qui lui permet d'imprégner ses toiles d'un fin lissé conduisant le regard dans le monde d'une abstraction poétique et inspirée.

visitez le site de Régine

Charles BICHET:

peintre, professeur aux Arts Décoratifs de Limoges, né en 1863 à Paris, et mort en 1929 à Limoges ; Bichet a laissé une ouvre peinte d’une grande originalité, inspirée par les paysages de Crozant, de Châteauponsac, et d’autres lieux du Limousin ; il a également connu Bugeat dont il a représenté les sites dans plusieurs de ses œuvres.

Léonard BORZEIX :

Léonard Achille Borzeix naît le 4 mai 1876 à Condeau, commune de Viam. Il est le fils de François Borzeix, alors cultivateur et de Jeanne Soulanet.

Auto portrait
"Auto portrait de l'auteur à 63 ans, en 1939".

Il est aussi arrière petit-fils de Pierre Borzeix, né à Treignac en 1794, soldat de Napoléon et médaillé de Sainte Hélène. La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompensa les 405 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu sous la Révolution ou l'Empire pendant les guerres de 1792-1815.
En 1896, d’après le registre matricule, il réside à Viam et exerce la profession  d’entrepreneur de travaux publics.
En 1903, il habite Bugeat avec ses parents. Son père est alors entrepreneur de travaux publics, tandis que lui est greffier. Il épouse à Treignac le 28 avril 1903, Marie Thérèse Isabelle Mazaud, sans profession, née le 7 janvier 1879 à Treignac rue de la Mairie, fille de Léon Mazaud pâtissier et de Thérèse Chastanier.
Le couple n’aura pas d’enfant.

Ils habitent à Bugeat, le quartier de l’ancienne caserne au début de leur mariage.
Puis au recensement de 1911, ils demeurent dans le quartier du centre : ils habitent la maison Bonnetaud Vialaneix, pendant une vingtaine d’années environ. Enfin, le couple fait construire dans les années 1930 une maison, quartier du champ de foire, rue Neuve, au droit du garage Malagnoux en contrebas.

Entre temps, non chargé de famille, Léonard Borzeix est mobilisé en août 1914 et fait plusieurs campagnes en Allemagne.
En plus de sa fonction de greffier du juge de paix, Léonard Borzeix est agent d’assurances à la compagnie « Les Travailleurs Français » de Chartres, qui deviendra successivement GAMF puis groupe Azur. Il cèdera son portefeuille d’assurances en 1925 à Marius Mazaud, qui le transmettra lui-même une quarantaine d’années plus tard, à Marcel Vacher.
En dehors de ses activités professionnelles, Léonard Borzeix pratique la pêche, la chasse … il aime beaucoup la nature et la nature l’inspire !

Petit par la taille, jovial, le « Greffier » comme l’appellent les Bugeacois, porte une longue barbe à la Claude Monet. Probablement un artiste que Léonard Borzeix admire et dont il s’imprègne, car lui aussi peint des natures mortes, des portraits et de surtout de nombreux paysages des environs de Bugeat.
Il parcourt la campagne à pied, avec pliant, chevalet et boîte de couleurs, accompagné parfois de deux ou trois enfants de Bugeat, qui deviendront eux-mêmes artistes.

 Pour traduire au mieux ses impressions et émotions devant un paysage, à la manière des peintres de l’Ecole de Crozant, il pratique l’étude de plein air et peint, « sur le motif », des collines verdoyantes ou couvertes de bruyère, des plaines sous la neige, des allées forestières, des sous-bois, des ruisseaux, des églises, des ponts, des voies ferrées…

Léonard Borzeix est élève de Marcel Merguiller lui-même disciple de Charles Bichet. Tous les trois se côtoient régulièrement, s’apprécient grandement et échangent leurs points de vue, leurs impressions artistiques, comme l’atteste l’extrait du livre :

Charles Bichet, son enseignement par Marcel Merguiller 1948
« Environ tous les trois mois, Bichet recevait la visite de M. Borzeix, notable de Bugeat (Corrèze), qui aimait la peinture et essayait de peindre lui-même.

Ce dernier était grand admirateur des œuvres de Bichet, qui le considérait comme un véritable ami. Quand il voulait acheter une peinture, M. Borzeix disait simplement à Bichet : « Aujourd’hui, je dispose de 400 francs, donnez-moi ce que vous voudrez ». Invariablement, Bichet en souriant lui montrait des peintures et lui disait : « Prenez vous-même ce que vous voudrez … ». Après le choix, Bichet ajoutait toujours une aquarelle ou un dessin. Le plus grand plaisir de chacun d’eux était la correction par l’un du travail de l’autre. Quand M. Borzeix arrivait dans l’atelier, avec un carton laissant supposer qu’il avait travaillé, Bichet, comme toujours, l’accueillait à bras ouverts, la figure rayonnante de joie, infiniment pressé de voir les études et de parler peinture avec cet amoureux sincère de la couleur.

Bien qu’âgé d’une cinquantaine d’années, M. Borzeix s’efforçait, très docilement, d’apporter des études qui ne devaient pas trop décevoir. Bichet le réconfortait par ses précieux conseils et la bonté de son grand cœur. A chaque visite, M. Borzeix repartait très ému. Un jour que nous l’accompagnâmes en ville avec Bichet, il me dit combien il regrettait d’être aussi éloigné de ce dernier, qu’il n’aurait pas voulu quitter plus que son ombre, pour se repaître les yeux et l’esprit de tous les trésors de couleur qui sortaient de ses réalisations*.
* Après la mort de Bichet, M. Borzeix devint et est encore aujourd’hui mon meilleur ami ».

Léonard Borzeix s’éteint le 11 mars 1964 à Bugeat et Marie son épouse, le 14 novembre 1969 à Treignac.

Marcel MERGUILLER :

peintre, né en 1892 à Limoges, et mort en 1981 à Bugeat ; élève de Charles Bichet, il pratique la peinture en amateur, et il parcourt avec son maître la région de Bugeat, ainsi que d’autres sites du Plateau de Millevaches ; il laisse des dessins, ainsi que des peintures, dont certaines sont à la Maison de Retraite de Bugeat, où il a vécu ses derniers jours.


SCULPTEURS

Léonard LISSANDRE  (1865 – 1953)

Forgeron et sculpteur à BUGEAT (Corrèze)

Léonard Lissandre est un artiste autodidacte qui n’est jamais allé à l’école, et n’a jamais appris à dessiner ou à sculpter. Ses sculptures sur bois sont des créations représentatives de l’art populaire limousin.

Quelques repères

-  Né à La Chapelle-aux Bois (19) dans une famille de paysans pauvres en 1865,
- placé comme domestique dans une ferme à l'âge de 9 ans,
- embauché comme manœuvre à 15 ans pour construire la voie ferrée Ussel-Limoges,
- apprenti forgeron vers 17 ans chez un maréchal-ferrant d'Eymoutiers,
- il apprend à lire et à écrire seul, à l’âge adulte, en essayant de déchiffrer le journal,
- il épouse à 22 ans la fille d’un forgeron, et s'établit à La Villeneuve (87) en reprenant la forge de son beau-père,
- il s'installe définitivement à Bugeat dans les années 1890. 

Il a alors une petite forge où il fabrique des outils pour les cultivateurs, ferre les bêtes, et vend des machines agricoles

Sculpteur sur bois après 60 ans

Vers 1930, à la soixantaine, Léonard Lissandre commence à sculpter le bois, réalisant au début des poupées pour ses petites-filles.
Il travaille dans une pièce de sa maison avec des outils rudimentaires (couteau, râpe, alène de cordonnier).
Dans les années 30 et 40, il crée de très nombreuses sculptures (plus d’une centaine), évoquant surtout la vie paysanne en Corrèze.
Il s’inspire parfois des images qu’il trouve dans le dictionnaire ou dans des almanachs ; des peintures et des sculptures faites par divers artistes lui servent aussi. Il réalise également plusieurs sujets religieux, surtout à la demande de curés.

Prix et expositions

Léonard Lissandre obtient notamment :

- Le Grand prix de la Foire-exposition de Brive en 1934 (à laquelle il participe sur conseil du peintre Raphaël Gaspéri).
- Un Diplôme d’honneur à l’Exposition Internationale de Paris (1937), au Pavillon du Limousin.

Jusqu’en 1950, il expose dans plusieurs villes du Limousin et obtient des diplômes et des médailles.

Des journaux publient des interviews du sculpteur (« La Corrèze Républicaine et Socialiste » en 1940,  « Le Petit Journal » en 1943, « l'Echo du Centre » en 1949).
Plusieurs de ses œuvres sont conservées au Musée Labenche de Brive.
Après son décès, certaines de ses œuvres sont présentées au public dans quelques expositions locales (Bugeat : 1977, 2005 ; Musée de Brive: 1986, 2008).

PLASTICIENS

Bernard MAZAUD

Plasticien né en 1948 à Paris. Il vit et ravaille à Mouriéras prés de Bugeat. Il expose depuis 1972, et ses pièces et installations figurent dans les collections publiques et privées
Voir le site de Bernard MAZAUD


MUSICIENS

Joseph NAUCHE

Joseph NAUCHE, dit Zozo musette" du fait d'un léger zozotement dans son élocution, animait avec son accordéon les bals et les baptêmes. D'un naturel affable et sympathique, il terminait souvent ses morceaux par " embrassez vos bichettes".

Il a composé la chanson du village : "Bugeat ville d'amour"

pour écouter un extrait cliquer ici extrait