Antonio



Peu d'informations sont restées concernant ce joueur, qui figure dans l'équipe de l'USB de 1955. Même pas son nom de famille, car tout le monde l'appelait Antonio. Il serait né en 1930, en Italie sans doute.


Pierre BOURG, Guy PENICHOU, Maurice LESTRADE, Gilles MAZEAUD, Léonce REBEYROLLE, Guy LAIR, ANTONIO, Guy REBEYROLLE
Victor MRETTO, x, DEJAMET, NARD, Maurice JOUANNEAUD

Cependant, Guy PENICHOU l'a bien connu, il était lui même joueur et trésorier du club, et allait chercher Antonnio et Victor MORETTO en voiture  à BONNEFOND où ils travaillaient. Ci-après les souvenirs de Guy, recueillis par sa fille Josiane.
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Guy Pénichou qui a été joueur, puis trésorier à l’USB, se souvient que tous les Dimanches, au début des années 50,  il allait chercher Victor Moretto et Antonio (il n’a toujours connu que son prénom) dans le village où ils étaient employés agricoles, à Florentin, près de Bonnefond.

              C’est Maurice Lestrade, qui avait son permis de conduire, qui conduisait la 2 chevaux , modèle familial, de Milou Regaudie, garagiste, fervent supporter de l’équipe bugeacoise. On pouvait bien entasser 6 voire 7 joueurs dans cette voiture, à l’époque il n’y avait pas de ceintures de sécurité, on pouvait se serrer. Milou Regaudie prêtait aussi sa traction (modèle familial à 6 places) et avec les 2 voitures toute l’équipe était transportée. Maurice passait chercher Guy chez lui, et les voilà partis sur la route de Bonnefond. Quand ils arrivaient au village, Victor et Antonio les attendaient sur le bord de la route pour ne pas perdre de temps, car des fois il fallait passer chercher un autre joueur dans un village voisin. Direction le stade de Bugeat, où, si le match était à l’extérieur on embarquait 1 ou 2 joueurs de plus. Si le match était à Bugeat tout le monde descendait et allait commencer l’échauffement.

              C’est à cette époque-là, qu’Antonio avait passé plusieurs trajets à essayer de convaincre Guy d’adopter une petite chienne, qui était la dernière d’une portée de la chienne de la ferme où il travaillait. Tous les autres chiots étaient partis, sauf elle qui pourtant, selon Antonio, était « la plus belle et la plus gentille ». Tu verras lui disait-il, « elle est toute blanche avec des longs poils, et tu ferais drôlement plaisir à ta petite ».
Guy avait en effet une petite fille de 5 ans, et il avait bien pensé à lui offrir un chien pour son anniversaire, mais il n’arrivait pas à se décider.  Et puis un dimanche, Antonio lui avait dit que son patron allait emmener la petite chienne à la prochaine foire d’Egletons pour essayer de trouver quelqu’un à qui la donner.  Alors Guy avait cédé, et le lundi suivant, avec son père Henri Pénichou, le chauffeur de l’autobus de la ligne Bugeat-Tulle, qui venait d’acheter une Renault Viva4 d’occasion, « la Rosalie » comme l’appelleront plus tard ses petits-enfants, ils étaient partis à Florentin.

              Antonio les attendait devant la maison, la petite chienne dans les bras. C’est vrai qu’elle était belle, avec une tête fine comme celle d’un renardeau, seulement voilà, la plus gentille des petites chiennes s’était mise à grogner et à montrer les dents dès qu’elle avait vu arriver ces deux étrangers. Impossible de la toucher, ni même de s’approcher d’elle. Guy était un peu désorienté, et se demandait si c’était une bonne idée de prendre une chienne qui avait l’air si méchante. Mais Antonio prit la situation en main. Il se dirigea vers la voiture tenant toujours la chienne dans ses bras et s’installa à l’arrière. « Je te l’emmène à Bugeat, tu vas voir elle n’est pas méchante, elle a juste peur de vous. Vous parlez trop fort ! Tu vas voir, elle fera pas comme ça avec la petite. »

Arrivés à la maison, Antonio avait déposé la chienne aux pieds de la petite fille, tout en la caressant et lui murmurant des paroles de réconfort. Le coup de foudre fut immédiat entre ces deux-là. Ce fut le début d’une belle histoire d’amour, qui dura plus de 12 ans, et Antonio avait raison, ce fut bien la plus gentille des chiennes. On l'appela Louloutte.



              Quelque temps après, les voyages du dimanche vers Florentin cessèrent, car Antonio avait réussi à s’acheter une voiture décapotable, qui certes avait beaucoup de kilomètres au compteur, mais qui avait beaucoup d’allure. Quand il descendait à Bugeat, garçons et filles se bousculaient pour l’essayer ! Antonio était devenu une vedette !

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Antonio est également présent sur la photo des jeunes de l'USB qui sortaient du restaurant NAUCHE pour fêter une victoire


La même sans les noms