La Section Boules Lyonnaises a été créée par Marcel CHADEBECH lorsqu’il est
arrivé à Bugeat en 1938 comme Receveur des Postes. Plus tard dans les années
60, Lucien LAVAL sera Président, puis ce sera au tour de Henri PENICHOU
La première photo date de 1938. Le boulodrome se trouvait à
côté du Café Lavieille sous le pont de chemin de fer. Puis après guerre (?) les
boulistes sont allés jouer sur le Champ de Foire à côté de l'ancienne Salle des
Fêtes. Il y avait aussi un autre terrain de boules, ombragé, dans le parc de la
maison Verdeaux (aujourd'hui Chazalmartin).
Les règles :
Les boules lyonnaises répondent à des règles très strictes
de dimensions de terrain et de marquage. Le jeu consiste à placer le maximum de
boules le plus près possible d'une petite sphère de bois servant de but :
le cochonnet, appelé aussi « le petit ». Le terrain (source
wikipédia) doit mesurer 27,50 m de long et de 2,5 à 4 m de large. Il
est divisé en trois zones principales : au milieu, une aire libre de
12,50 m de long et à chaque extrémité deux autres espaces mesurant chacun
7,50 m de long. Ces deux zones (l'une de jeu, l'autre où le joueur peut
lancer sa boule) sont compartimentées de façon identique : à l'intérieur
du cadre, une ligne située à 0,50 m du bord délimite une partie neutre
dans laquelle les boules et le but sont considérés comme perdus. Une deuxième
ligne, située à 2 m de la première, est appelée raie de but ; elle
indique la distance maximale à laquelle le but peut être lancé. La troisième
ligne, ou raie de pied, tracée à 5 m de la précédente (à 7,50 m du
bord du cadre) limite la zone dans laquelle le joueur peut évoluer pour lancer
sa boule. Lorsque le but est jeté, celui-ci doit s'arrêter entre la raie de but
et la raie de pied, c'est-à-dire qu'il se trouve toujours à une distance
minimale de 12,50 m du joueur.
Les quadrettes étaient constituées de 2 pointeurs et de deux
tireurs. Le jeu était également possible en doublettes. Les parties se
disputaient en 2 manches de 13 points. Au cas où une quadrette ne marquait
aucun point, ses joueurs devaient embrasser les fesses d'une sculpturale Fanny
en bois réalisée par M. Lissandre. Une fois jouée, la place des boules et le
cochonnet (le petit disait-on) était marquée par 2 ou 3 traits pour chaque
boule.
En pointant, on n’avait pas le droit de déplacer une boule
de plus de la longueur de l’outil qui servait à mesurer et à marquer (50 cm).
Si un pointeur déplaçait une boule de plus de la mesure, ou si sa boule
ricochait mais ne faisait pas un trajet supérieur à la longueur de l’outil de
marquage, la boule était annulée, et on remettait les boules à leur place
initiale (marquée donc au préalable). Une boule qui se faufilait en touchant
d’autres boules sans les déplacer plus que la mesure était bonne si son trajet
après touchette n’était pas supérieur aux 50 cm, mais c’était mal vu, on
appelait ça « bujatter », c’est-à-dire que le jet, en roulette ou
semi portée n’était pas très « pur ».
Pour tirer une boule, une aire d’élan permettait de faire quelques
pas en courant dans un mouvement style bowling, et il fallait lever le bras
pour que la boule fasse la distance demandée. Le diamètre de la boule varie de
90 à 110 mm et son poids doit être
compris entre 900 et 1 200 g. Elles sont donc sensiblement plus
lourdes que celles de la pétanque. Il ne fallait pas dépasser la marque de l’aire de
lancer (faute de pied, boule annulée). La boule lancée devait atteindre la
boule annoncée devant laquelle on traçait un arc de cercle (de 50 cm donc), et
elle pouvait tomber avant la boule visée mais à l’intérieur de cet arc de
cercle. Si elle tombait avant cet arc de cercle et enlevait des boules (les dégommer,
les décaniller) elle était annulée et on remettait les boules en place. Tout
ceci entraînait d’âpres discussions, et c’était mesures et contre mesures.
Photos
Les boulistes de Bugeat se déplaçaient à la belle saison à
travers la Haute-Corrèze (Ussel, Bort-les-Orgues Meymac, Egletons,
Peyrelevade...) pour disputer des concours. Ils en organisaient un à Bugeat en
juillet qui a regroupé parfois jusqu'à 32 quadrettes!
Sur certaines photos on peut reconnaitre MM. Pradinas, Penichou, Romarin,
Lepetit, Mourieras, May, Blanc, Chambon...
Par la suite, la pétanque, aux règles plus souples et pouvant se jouer sur des
terrains variés, devait connaître un grand engouement et attirer de nombreux
amateurs tout au long de l'année près de l'étang de La Ganette. La
pétanque se joue avec des boules plus petites et dans un périmetre plus
restreint et plus libre. Les boules doivent être lancées pieds joints, en
occitan pieds « tanqués » d’où le nom pétanque, et d’où l’expression
être « tanque à tanque » lorsqu’on est à égalité (à la belote par
exemple)
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1939 |
1943-1944 |
1955 |
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1955 comptabilité |
1967 |
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La fanny sculptée par Léonard LISSANDRE |
Jean Marie BOURG
champion de la Corrèze en
doublettes minimes |