Anecdotes

Sur cette page, quelques anecdotes qui rappelleront le bon vieux temps. Certain faits ne sont pas à reproduire aujourd'hui, faut il le rappeler? :-)
Cette page est ouverte à quiconque veut faire part d'une anecdote sur l'USB. !!!


Le STOP de Lestards
Préambule : nous n'avons pas précisé les noms de famille, ainsi il est IMPOSSIBLE de reconnaître les protagonistes de l'histoire (les appeler héros de l'histoire serait un peu exagéré miladiou)

La circulation devenant si intense, les voitures si nombreuses, que les ponts et chaussée venaient de mettre un panneau STOP à Lestards, à l'intersection de la route Treignac/Egletons et de la route Bugeat/Chaumeil. Principe de précaution dirait-on aujourd'hui.
Normalement, en montant de Chaumeil, les voitures doivent donc marquer le STOP car cette route n'a pas la priorité.
Mais c'était sans compter sur la vaillante équipe de l'USB, qui avait pris l'habiture, pardon : l'habitude, de faire étape chez Péchadre à Chaumeil où pour 5 Francs on avait une soupe, une omelette et un dessert. L'histoire ne dit pas si les boissons étaient comprises, mais les experts pensent que non vu que le commerce n'a pas fait faillite malgré les lascars qui faisaient étape régulièrement. Le foot ça donne soif, et encore plus quand une victoire est à fêter! Et être pour 5 francs si saouls serait étonnant!

Ainsi, après s'être rassasiés et avoir refait le match, nos joueurs à bord de 5 voitures reprennent la route pour Bugeat, vers 23h. Le petit cortège arrive à l'embranchement nouvellement équipé d'un STOP, mais les habitudes (et les réflexes) ne jouent pas.
La voiture de tête est conduite par André B., supporter le l'USB parce qu'il aime qu'on attrape la balle tôt. A l'approche du STOP, il ralentit, mais contrarie la vitesse de la voiture suiveuse conduite par Pierre T., dit la Trigue parce qu'on sait que la trigue est rosse! (désolé pour ce jeu de mot laid). Comme ça ne se fait pas de ralentir dans une côte vu que les voitures peu puissantes à l'époque devaient garder de la vitesse sous peine de peiner, et parce que la nuit on voit si des voitures arrivent ou pas (et en plus c'est à 23h, un dimanche soir, et en Corrèze, et sur le plateau de Millevaches, statistiquement aucun risque de trouver une voiture!!), Pierre T abandonne son statut de notable de Bugeat et double à la vitesse prodigieuse de 32,7 km/h la voiture de André B qui in petto le traite de timbré! Les autres voitures, conduites par le frère Jacques M. qui a cette heure là n'a plus le pied trés marin, Henri N. qui lui n'a pas de sobre riquet, Yves O. la caisse du club sous un bras, et tenant le volant de la sienne de l'autre, X un chercheur d'uranium installé à Bugeat pendant quelques temps, tout ce beau monde enquille sur les traces de Fangio Pierre T, et grille allègrement le STOP qu'ils n'ont pas vus, pour différentes raisons, notamment que le STOP est tout frais, et eux moins! A noter que Pierre T. ne parle que le Français, l'Espagnol et 3 mots de patois, et ne connait donc pas forcément la signification de STOP, tout le monde n'est pas sensé connaître la langue de J'expire!
C'était sans compter sur la maréchaussée (pas celle de Robert) qui planquait à proximité. Un coup de sifflet strident retentit, le chef de meute croyant que l'arbitre sifflait la fin du match (chacun siffle ce qu'il veut) arrête sa voiture, et les autres font de même. Et tout le monde descend de voiture. Le gendarme UGOLINI que nous appellerons U par discrétion, s'approche, et à l'aide d'une lampe découvre qu'il y a du monde, trop de monde. Le gendarme U rit jaune, puis U rit noir et déclare "faut que j'en réfère au chef!" et il va à la voiture chercher son supérieur, qui est en train de se concentrer depuis 2 heures, les yeux fermés pour mieux réfléchir, allongé dans la voiture.
Lorsque les 2 gendarmes font l'inventaire des personnes concernées, avec stupeur ils découvrent leur identité " quoi, Monsieur le directeur des P et T, monsieur le directeur d'école! quoi? le curé du village, le charcutier, le marchand de vin etc etc..
Finalement, parce que le coup est trop gros et que la nouveauté du STOP doit faire qu'on soit indulgent, ils demandent pour la forme les papiers à tout le monde, mais un seul ne les a pas, c'est Monsieur X, qui à défaut de permis de conduire leur tend sa carte de pêche!!!
La maréchaussée est rieuse mais jusqu'à un certain point et il est convoqué le lendemain pour présenter ses papiers, ce qu'il fera.

L'entraide étant de mise à l'USB, Yves O. est retourné à Chaumeil pour prévenir 2 joueurs restés à table pour finir leur verre (le pluriel ne s'impose t-il pas?) de passer par Pradines pour éviter des ennuis.
Ô tempora, Ô mores disait le rital Ciceron que n'aimait pas Poincarré.

Anecdote racontée par Robert BOURG, librement interprétée par Patrick LAVAL, avec la permission du narrateur.

L’USB, Unité des Secours Bugeacoise ?

Au début de l’automne 1941, un incendie ravage le grenier et le 1er étage de la maison où vivait la famille PENICHOU (ex maison DUPUY face à l’étude notariale CHABROL à l’époque, à l’angle de la rue du Pré Vacher et de la rue de la Gane).

Ce fut un terrible incendie qui marqua les esprits.

C’était un dimanche, jour d’un match de football entre l’équipe de Bugeat et l’équipe de Chamboulive. Le match fut interrompu car il n’y avait pas de brigade de pompiers à l’époque et les jeunes hommes de Bugeat se portaient volontaires pour éteindre les incendies. Tous les joueurs de foot se précipitèrent donc vers le lieu de l’incendie dont le jeune Guy PENICHOU qui était parmi les spectateurs. Il se souvient encore de la grande chaîne humaine qui se constitua depuis la borne d’incendie qui se trouvait devant la mairie jusqu’à la maison en flammes, Les seaux d’eau passaient de mains en mains et la famille Dupuy craignait que l’incendie ne se propage jusqu’à leur étage. Guy se souvient que pour éviter que l’incendie ne se propage, des personnes restées dans la maison jetaient par la fenêtre tout le mobilier, les disques qui volaient à travers le jardin, le beau phonographe à pavillon et même la vaisselle qui se cassait à grand fracas. Guy dit qu’il a encore le bruit qui résonne dans sa tête tellement il était terrifié.

Cet incendie où la famille PENICHOU Henri a tout perdu, scelle en quelque sorte le destin du jeune Guy PENICHOU dont le trousseau avait brûlé dans l’incendie et qui faute de trousseau ne put rentrer au collège d’Egletons , et fut engagé comme apprenti chez Richaume, le pharmacien de l’époque. Il devint ensuite préparateur en pharmacie, jusqu’à sa retraite en 1988, et joua au foot à l’USB, et assura le poste de trésorier pendant 7 ans. (voir le coup de chapeau à la famille PENICHOU).

Anecdote réalisée par Josiane GANDOIS  d’après les souvenirs de son père Guy PENICHOU.

Campagne d’USSEL et retraite de BUGEAT, commando d’élite composé de quelques membres de l’USB

Nous sommes plusieurs jeunes de Bugeat de la classe 1948, certains joueurs à l'USB, à être convoqués à USSEL pour le conseil de révision. C’est la première fois que les conscrits sont convoqués à USSEL, les années d’avant cela se passait à la mairie du patelin, l’année des 18 ans. Nous voici donc un matin prenant le train pour USSEL, (dans l'ordre sur la photo ci contre) : Francis CAPOULADE, moi-même Patrick LAVAL, Alain VACHER (en partie masqué), Robert VITRAC, Pierre FOURNET, Robert BOURG,  et Paul CUPPARI (classe 47 et absent sur la photo). Nous partîmes à 6 et pas debout, portant sur le front une mâle assurance, et par un prompt renfort nous nous vîmes bientôt 7 en arrivant au port, rejoints par un Bonifontain trouvé en chemin.

De la gare d’USSEL jusqu’au lieu du Conseil de révision il n’y a pas loin, mais il y a des cafés sur le parcours. Tradition oblige, nous y ferons honneur, et pour la première fois de notre vie nous ferons même un tiercé en poinçonnant quelques cartons.
Arrive la visite médicale, un peu alarmés (déjà), mais où on ne moufte pas trop, jusqu’à ce que ce soit le moment d’évaluer notre audition. Un toubib décoré comme un sapin de Noël nous appelle un par un et nous énonce des nombres tout doucement à voix de plus en plus basse qui finit dans un murmure. Nombres qu’on doit répéter pour montrer qu’on entend correctement. Tout est calme, jusqu’à ce que le tour de Robert arrive. Le toubib lui murmure un nombre, que nous entendons tous :
                    « quoi ? » dit Robert
Le toubib répète le nombre un peu plus fort.
                    « hein ? » dit Robert avec un air interrogateur. Nous sommes pliés de rire, Alain ne tient plus.
Le toubib demande à Robert d’une voix normale : « vous êtes sûr de bien entendre ? »
                     « oui, parfaitement » dit Robert sans sourciller et sûr de lui.
Bref, Robert sera déclaré apte et sera affecté aux transmissions, avec un casque sur les oreilles !

Le retour vers la gare était bordé des mêmes cafés, où les Salers cassis étaient de rigueur, ce qui fait que BUGEAT a retrouvé ses conscrits bien guillerets, d’autant plus que les 12 cafés de BUGEAT ont bien sûr été témoins de leur passage, avec Robert chef de bataillon et éclaireur en chef. Pour des futurs soldats, boire un canon n’est-il pas normal ? Puis repas chez URBAIN, mais sans notre camarade CUPARRI qui a été porté déserteur, ce qui est très dégradant, ou peut être affecté dans les j’me tire ailleurs, et également sans Alain très affecté lui aussi et qui fut porté pâle car il n’avait tenu qu’une mi-temps et s’était retranché en position PLS dans le café JABOUILLE, victime d’une dernière salve. Une vraie boucherie. On a dû recourir aux services de Bibi REGAUDIE dépêché par la croix rouge (ou rosé, ou blanc, on ne sait plus) pour son retour au bercail.

C’est lors des apéritifs que nous avons appris que nous avions gagné au tiercé! notre mise de 1 franc en avait rapporté 10 ! Vite éclusés dans une tournée …. générale, forcément ! Puis le couvre-feu fut annoncé, et chacun regagna sa caserne, d’un pas qui tenait la route, toute la route pour certains.
Pour ma part, j’étais un peu inquiet de la somme à régler le lendemain chez URBAIN tant Robert commandait de tournées, même si à l’Hôtel des voyageurs ce n’était pas le coup de fusil, et je craignais de me faire claironner. Ma mère aussi était inquiète, quand je lui ai raconté. Mais lorsqu’elle est allée payer ma part, elle a eu la bonne surprise de s’entendre dire « vous ne devez rien, Jean BOURG est passé et à réglé la note ! ».

Anecdote vécue et racontée par Patrick LAVAL, c'était hier, c'était en 1966.

Ca leur pendait au nez !

L’USB crée des liens d’amitié. Ainsi Robert BOURG, Prédisent de 1978 à 1981, et Jacques LAPOUMEROULIE, Président qui lui succéda jusqu’en 1984, étaient devenus très copains. Ensemble ils allaient taquiner le goujon et la truite du côté de Saint Merd. Ce jour-là c’était pêche au lancer.

Une canne à lancer est très courte et flexible.  Elle permet d’envoyer un leurre appelé cuillère muni d'un hameçon souvent triple attaché au fil de pêche assez loin dans la rivière, et de ramener la cuillère vers le pêcheur en moulinant, en espérant qu’une truite naïve gobe le leurre qui tourne dans l’eau au retour.

Ca ne mordait guère vers le pont de Saint Merd, ils décidèrent de changer de place. Pour gagner du temps, plutôt que de ranger la canne dans le coffre, Robert monte dans la voiture côté passager, tenant sa canne à lancer entre ses jambes, la cuillère attachée au bout du fil. La dite cuillère ballotait au bout de la ligne au gré des cahots, près du visage de Robert. Et ce qui devait arriver arriva, la cuillère se planta dans le nez de Robert !

Après quelques essais infructueux et douloureux pour enlever la cuillère, nos 2 pêcheurs devant l’éternel coupent le fil de nylon et décident d’aller chez le mèdecin à Bugeat.
Le docteur Hérissé les accueille, et après avoir repris sa respiration tant la situation la faisait rire, elle se déclare incompétente devant le cas, et préconise d’utiliser des tenailles coupantes pour couper la tige de la cuillère à ras du trident. Jacques file au magasin « 8 à 8 » chercher l’outil adéquat, et pif ! paf ! (plus pif que paf 😊 ) la Docteur Hérissé arrive à sectionner l’embout de l'hameçon et dégager l’objet du sinistre ! Par précaution elle désinfecte le nez de Robert avec un liquide jaune en débordant largement, et c’est le pif rouge et le visage jaune qu’il est rentré chez lui, au grand étonnement de sa femme Josée.

Il est vrai qu’on avait déjà vu des joueurs de l’USB avec un verre dans le nez, mais une cuillère ? jamais !

Anecdote écrite par Patrick LAVAL, d'après le récit de la victime :-)

Quand le douzième homme fut fatal à l’USB !

L’histoire se déroule début des années 50. L’USB a obtenu une dérogation pour jouer sur un stade provisoire, dans les plaines d’Arvis, pendant que le stade d’origine de la Ganette est en travaux pour être complètement refait.

Des joueurs Limougeauds viennent à Bugeat pour disputer le huitième de finale de la coupe du Centre-Ouest. Découvrant à leur arrivée le mauvais état de la pelouse ils refusent de jouer ! Après quelques palabres et négociation, ils finissent par accepter de jouer et prennent un cinglant 3-0 ! L’USB se trouve qualifiée pour les 1/4 de finale de la coupe du CO (ce n'est pas rien !!).

Pour les quarts de finale, les joueurs de l'USB doivent se déplacer à Chalaix en Charentes pour y rencontrer l'équipe locale.
Mais le match s’avère inégal, les locaux jouent à 12 !! Le douzième homme n’étant pas le public comme à Geoffroy Guichart, mais la boisson locale : le Pineau ! Ce nectar local, après avoir coulé à flots, joua un mauvais tour aux Bugeacois et surtout à son gardien Jeannot Debeneix qui n'arrivait même plus à comptabiliser le nombre de fois que le ballon avait pénétré dans ses buts ! l'USB  avait pris 6 buts sans en rendre un seul !

Si l'USB a réalisé un excellent parcours dans cette compétition régionale, ils sont tombés avec les honneurs, parce qu’ils furent en saouls-effectifs, et parce que par excès de politesse ils n’ont pas refusé de gouter la boisson du cru.
Le pineau des Charentes a laissé un goût amer aux Bugeacois, plus habitués, comme tout le monde le sait, à ne boire que l'eau granitique du Plateau de Millevaches !!

Anecdote écrite par Patrick LAVAL et Robert BOURG, d'après les souvenirs de Guy PENICHOU

Jarnages, un carnage ! ou comment prendre trop de forces peut nuire au résultat

Ce jour d’été dans les années 70, l’USB envoie ses meilleurs joueurs au front, rencontrer en coupe du centre ouest l’équipe de Jarnages, en Creuse.

Aller en Creuse, ça creuse, et il est donc décidé de faire route le matin, et de se restaurer vers midi pour ne pas manquer de forces lors de ce match de prestige. L’hôtel de France à Aubusson accueillera toute cette troupe, à qui le voyage a donné faim et … soif.

Le repas annoncé frugal deviendra vite un repas animé, propice aux anecdotes, à la rigolade, et à quelques excès. Ainsi, quand l’heure vient d’aller au stade se mettre en tenue et de procéder à un échauffement minutieux et étudié qui consiste à canarder le plus fort possible le gardien, et dont le seul footing est celui pour aller chercher les nombreux ballons qui passent bien loin des buts, ce sont onze ventres bien remplis qui se présentent. Malgré le soleil, nos joueurs sont un peu dans les brumes. Notre gardien voit 2 ballons arriver vers lui à chaque tir et n’en attrape aucun. Notre ailier part dans des dribbles involontaires et incontrôlés en oubliant le ballon, tandis que les arrières voient à chaque fois 2 joueurs se présenter devant eux, des jumeaux sans doute, parfaitement identiques et chacun ayant un ballon !!!Le combat est inégal ! « ils sont 22 » s’exclama le capitaine « messieurs les arbitres centraux faites quelque chose ! ». Mais les buts s’enchainent. 8 buts contre l’USB ! Et aucun pour. Belle déculottée, difficile à … digérer. Mais quel bon repas !

Anecdote dans l’anecdote, on apprendra bien plus tard que l'excellent et réputé chef de l'Hôtel de France, qui s'activait derrière les fourneaux et qui avait deviné l'espiègle gourmandise qui taquinait les papilles Bugeacoises, s'appelait Serge LEFAURE, un Creusois pur jus ! Et que en face du célèbre resto, il y avait un salon de coiffure dans lequel travaillait une jeune fille d'origine Creusoise du nom de Chantal Grosbois ! C'est ainsi que les deux jeunes Creusois firent connaissance et se marièrent, comme quoi il suffit parfois de traverser la rue pour trouver, … pas forcément du travail 😊, mais son bonheur. Puis ils vinrent s'installer à Bugeat pour exercer les professions de forestier et de coiffeuse et ils auront deux enfants, Sarah et Alexis !!

Anecdote écrite par Patrick LAVAL et Robert BOURG, d'après les souvenirs de Robert BOURG et Jean Yves URBAIN