L’USB, Unité des Secours
Bugeacoise ?
Au début de
l’automne 1941, un incendie ravage le grenier et le 1er
étage de la maison où vivait la famille PENICHOU (ex maison DUPUY face
à
l’étude notariale CHABROL à l’époque, à l’angle de la rue du Pré Vacher
et de
la rue de la Gane).
Ce fut un
terrible incendie qui marqua les esprits.
C’était un
dimanche, jour d’un match de football entre l’équipe de Bugeat
et l’équipe de Chamboulive. Le match fut interrompu car il n’y avait
pas de
brigade de pompiers à l’époque et les jeunes hommes de Bugeat se
portaient
volontaires pour éteindre les incendies. Tous les joueurs de foot se
précipitèrent donc vers le lieu de l’incendie dont le jeune Guy
PENICHOU qui
était parmi les spectateurs. Il se souvient encore de la grande chaîne
humaine
qui se constitua depuis la borne d’incendie qui se trouvait devant la
mairie
jusqu’à la maison en flammes, Les seaux d’eau passaient de mains en
mains et la
famille Dupuy craignait que l’incendie ne se propage jusqu’à leur
étage. Guy se
souvient que pour éviter que l’incendie ne se propage, des personnes
restées
dans la maison jetaient par la fenêtre tout le mobilier, les disques
qui
volaient à travers le jardin, le beau phonographe à pavillon et même la
vaisselle qui se cassait à grand fracas. Guy dit qu’il a encore le
Cet incendie où
la famille PENICHOU Henri a tout perdu, scelle en
quelque sorte le destin du jeune Guy PENICHOU dont le trousseau avait
brûlé
dans l’incendie et qui faute de trousseau ne put rentrer au collège
d’Egletons
, et fut engagé comme apprenti chez Richaume, le pharmacien de
l’époque. Il
devint ensuite préparateur en pharmacie, jusqu’à sa retraite en 1988,
et joua
au foot à l’USB, et assura le poste de trésorier pendant 7 ans. (voir
le coup
de chapeau à la famille PENICHOU).
Anecdote réalisée par Josiane GANDOIS d’après les souvenirs de son père Guy PENICHOU.
Campagne
d’USSEL et retraite de BUGEAT, commando d’élite composé de
quelques membres de l’USB
Nous sommes
plusieurs jeunes de Bugeat de la classe 1948, certains joueurs à l'USB,
à être
convoqués à USSEL pour le conseil de révision. C’est la première fois
que les conscrits
sont convoqués à USSEL, les années d’avant cela se passait à la mairie
du
patelin, l’année des 18 ans.
De la gare
d’USSEL jusqu’au lieu du Conseil de révision il n’y a pas loin, mais il
y a des cafés sur le parcours. Tradition oblige, nous y ferons honneur,
et pour
la première fois de notre vie nous ferons même un tiercé en poinçonnant
quelques cartons.
Arrive la visite médicale, un peu alarmés (déjà), mais où on ne moufte
pas trop, jusqu’à ce que ce soit le moment d’évaluer notre audition. Un
toubib
décoré comme un sapin de Noël nous appelle un par un et nous énonce des
nombres
tout doucement à voix de plus en plus basse qui finit dans un murmure.
Nombres
qu’on doit répéter pour montrer qu’on entend correctement. Tout est
calme,
jusqu’à ce que le tour de Robert arrive. Le toubib lui murmure un
nombre, que nous entendons
tous :
« quoi ? » dit Robert
Le toubib répète le nombre un peu plus fort.
« hein ? » dit Robert avec un air interrogateur. Nous
sommes pliés de rire, Alain ne tient plus.
Le toubib demande à Robert d’une voix normale : « vous êtes
sûr de bien entendre ? »
« oui, parfaitement » dit Robert sans sourciller et sûr de
lui.
Bref, Robert sera déclaré apte et sera affecté aux transmissions, avec
un casque sur les oreilles !
Le retour vers
la gare était bordé des mêmes cafés, où les Salers
cassis étaient de rigueur, ce qui fait que BUGEAT a retrouvé ses
conscrits bien
guillerets, d’autant plus que les 12 cafés de BUGEAT ont bien sûr été
témoins
de leur passage, avec Robert chef de bataillon et éclaireur en chef.
Pour des
futurs soldats, boire un canon n’est-il pas normal ? Puis repas
chez
URBAIN, mais sans notre camarade CUPARRI qui a été porté déserteur, ce
qui est
très dégradant, ou peut être affecté dans les j’me tire ailleurs, et
également
sans Alain très affecté lui aussi et qui fut porté pâle car il n’avait
tenu
qu’une mi-temps et s’était retranché en position PLS dans le café
JABOUILLE,
victime d’une dernière salve. Une vraie boucherie. On a dû recourir aux
services de Bibi REGAUDIE dépêché par la croix rouge (ou rosé, ou
blanc, on ne sait plus)
pour son retour au bercail.
C’est lors des
apéritifs que nous avons appris que nous avions gagné au
tiercé! notre mise de 1 franc en avait rapporté 10 ! Vite éclusés
dans une
tournée …. générale, forcément ! Puis le couvre-feu fut annoncé,
et chacun
regagna sa caserne, d’un pas qui tenait la route, toute la route pour
certains.
Pour ma part, j’étais un peu inquiet de la somme à régler le lendemain
chez URBAIN tant Robert commandait de tournées, même si à l’Hôtel des
voyageurs
ce n’était pas le coup de fusil, et je craignais de me faire
claironner. Ma
mère aussi était inquiète, quand je lui ai raconté. Mais lorsqu’elle
est allée payer ma part,
elle a eu la bonne surprise de s’entendre dire « vous ne devez
rien, Jean
BOURG est passé et à réglé la note ! ».
Anecdote vécue et racontée par Patrick LAVAL, c'était hier, c'était en 1966.
Ca
leur pendait au nez !
L’USB crée des
liens d’amitié. Ainsi Robert BOURG, Prédisent de 1978 à
1981, et Jacques LAPOUMEROULIE, Président qui lui succéda jusqu’en
1984,
étaient devenus très copains. Ensemble ils allaient taquiner le goujon
et la
truite du côté de Saint Merd. Ce jour-là c’était pêche au lancer.
Une canne à
lancer est très courte et flexible. Elle
permet d’envoyer un leurre appelé cuillère
muni d'un hameçon souvent triple attaché au fil de pêche assez loin
dans la rivière, et de ramener la cuillère vers
le pêcheur en moulinant, en espérant qu’une truite naïve gobe le leurre
qui
tourne dans l’eau au retour.
Ca ne mordait
guère vers le pont de Saint Merd, ils décidèrent
de changer de place. Pour gagner du temps, plutôt que de ranger la
canne dans le coffre, Robert monte dans la voiture côté
passager, tenant sa canne à lancer entre ses jambes, la cuillère
attachée au
bout du fil. La dite cuillère ballotait au bout de la ligne au gré des
cahots,
près du visage de Robert. Et ce qui devait arriver arriva, la cuillère
se planta
dans le nez de Robert !
Après quelques
essais infructueux et douloureux pour enlever la
cuillère, nos 2 pêcheurs devant l’éternel coupent le fil de nylon et
décident d’aller
chez le mèdecin à Bugeat.
Le docteur Hérissé les accueille, et après avoir repris sa respiration
tant la situation la faisait rire, elle se déclare incompétente devant
le cas,
et préconise d’utiliser des tenailles coupantes pour couper la tige de
la
cuillère à ras du trident. Jacques file au magasin « 8 à 8 »
chercher
l’outil adéquat, et pif ! paf ! (plus pif que paf 😊
) la Docteur Hérissé arrive à sectionner l’embout de l'hameçon et
dégager l’objet du
sinistre ! Par précaution elle désinfecte le nez de Robert avec un
liquide
jaune en débordant largement, et c’est le pif rouge et le visage jaune
qu’il
est rentré chez lui, au grand étonnement de sa femme Josée.
Il est vrai qu’on avait déjà vu des joueurs de l’USB avec un verre dans le nez, mais une cuillère ? jamais !
Anecdote écrite par Patrick LAVAL, d'après
le récit de la victime :-)
Quand
le douzième homme fut fatal à l’USB !
L’histoire se
déroule début des années 50. L’USB a obtenu une
dérogation pour jouer sur un stade provisoire, dans les plaines
d’Arvis,
pendant que le stade d’origine de la Ganette est en travaux pour être
complètement
refait.
Des joueurs
Limougeauds viennent à Bugeat pour disputer le huitième de
finale de la coupe du Centre-Ouest. Découvrant à leur arrivée le
mauvais état
de la pelouse ils refusent de jouer ! Après quelques palabres et
négociation, ils finissent par accepter de jouer et prennent un
cinglant 3-0 !
Pour les quarts
de finale, les joueurs de l'USB doivent se
déplacer à Chalaix en Charentes pour y rencontrer l'équipe locale.
Mais le match s’avère inégal, les locaux jouent à 12 !! Le
douzième homme n’étant pas le public comme à Geoffroy Guichart, mais la
boisson
locale : le Pineau ! Ce nectar local, après avoir coulé à
flots, joua
un mauvais tour aux Bugeacois et surtout à son gardien Jeannot Debeneix
qui
n'arrivait même plus à comptabiliser le nombre de fois que le ballon
avait
pénétré dans ses buts ! l'USB avait pris 6 buts sans en rendre un
seul !
Si l'USB a
réalisé un excellent parcours dans cette compétition
régionale, ils sont tombés avec les honneurs, parce qu’ils furent en
saouls-effectifs, et parce que par excès de politesse ils n’ont pas
refusé de
gouter la boisson du cru.
Le pineau des Charentes a laissé un goût amer aux Bugeacois, plus
habitués, comme tout le monde le sait, à ne boire que l'eau granitique
du
Plateau de Millevaches !!
Anecdote écrite par Patrick LAVAL et Robert BOURG, d'après les souvenirs de Guy PENICHOU
Jarnages,
un carnage !
ou comment prendre trop de forces peut nuire au résultat
Ce jour
d’été dans
les années 70, l’USB envoie ses meilleurs joueurs au front, rencontrer
en coupe
du centre ouest l’équipe de Jarnages, en Creuse.
Aller en Creuse, ça
creuse, et
il est donc décidé de faire route le matin, et de se restaurer vers
midi pour
ne pas manquer de forces lors de ce match de prestige.
Le repas annoncé frugal
deviendra vite un repas animé,
propice aux
anecdotes, à la rigolade, et à quelques excès.
Anecdote dans l’anecdote, on apprendra bien plus tard que l'excellent et réputé chef de l'Hôtel de France, qui s'activait derrière les fourneaux et qui avait deviné l'espiègle gourmandise qui taquinait les papilles Bugeacoises, s'appelait Serge LEFAURE, un Creusois pur jus ! Et que en face du célèbre resto, il y avait un salon de coiffure dans lequel travaillait une jeune fille d'origine Creusoise du nom de Chantal Grosbois ! C'est ainsi que les deux jeunes Creusois firent connaissance et se marièrent, comme quoi il suffit parfois de traverser la rue pour trouver, … pas forcément du travail 😊, mais son bonheur. Puis ils vinrent s'installer à Bugeat pour exercer les professions de forestier et de coiffeuse et ils auront deux enfants, Sarah et Alexis !!
Anecdote
écrite par Patrick LAVAL et
Robert BOURG, d'après les souvenirs de Robert BOURG et Jean Yves URBAIN